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mad.moiselle

En passant, guys, c'est ma fête.

Lundi 19 juillet 2010 à 16:59

J'suis tannée de dévierger le monde. Au Subway, j'parle.
Je sais que, parmi les quelques articles que j'ai écrit ici, j'ai déjà parlé du Subway mais j'ai tellement une relation amour/haine avec ce restaurant! Premièrement, il est situé dans un centre commercial, et, c'pas pour me venter, mais c'est vraiment le meilleur resto du bâtiment. Ce qui fait qu'à midi, ou souper, c'est le dé-lu-ge: on dirait que toute la population des Promenades Saint-Bruno a envie de manger des sous-marins et ils se décident tous à venir au même moment. On est alors inondés de gens affamés, parfois stupides, parfois soupe au lait, parfois bien sympathiques aussi, mais ceux que je déteste par dessus tout: ceux dont c'est la première fois.

Je suis consciente que le Subway, à première vue, c'est pas si simple: y'a des choix de pains, de viandes, de fromages, de légumes, de sauces... On vous demande de choisir tout cela en un temps éclair car derrière vous, il y a une très longue file de gens que j'ai déjà décrit. Sauf que ceux qui ignorent ce qu'ils veulent.. Ou qui osent me demander c'est quoi les choix de viandes alors qu'ils sont très bien écrits sur des panneaux juste au dessus de ma tête... J'ai bein d'la misère avec ça. Ils sont lents, nous font perdre notre rythme et se font poignarder du regard par 5 employés Subway qui sont tous écoeurés de leur job.

C'est vrai, toute l'équipe est tannée du resto. À chaque fois que je parle avec un collègue, on finit par se plaindre du Subway et on demande à l'autre s'il est allé donné des C.V. à d'autres endroits. Et à chaque fois, l'autre répond que non, qu'il n'a pas eu le temps... Alors qu'on sait tous qu'on a juste ça à faire. La vraie raison, c'est qu'on est pas réellement tannés du Subway. Il faut dire qu'il est bien situé (un centre commercial, c'est cool), qu'il y a des clients très sympathiques qu'on est habitués de voir, que l'équipe est l'fun et qu'on s'entend tous bien ensemble.

Demain, ça fera un an pile que je travaille là. Un an pile que je dis que le Subway, c'est d'la merde, mais un an que je cherche pas ailleurs.

Pure fucking metal (oupas)

Lundi 2 août 2010 à 8:43

Y'a des moments que j'aimerai toujours. Par exemple, se balader en voiture avec la musique dans le tapis, j'adore ça et je chéris les instants comme ceux-ci. Je fais ça depuis toujours: lorsque j'étais jeune, avec mon père, on mettait les Rolling Stones à fond (si bien que les chansons qui ont clairement marqué mon enfance sont Paint it Black et She's a Rainbow) et on faisait que se promener. Sinon, on mettait la radio à CHOM,ROCK,97,7 et il prenait soin de me dire chaque titre et artiste puisqu'il connaissait toutes les chansons - bein oui, c'est ce genre-là, mon père: il sait tout. Sauf que, depuis que je suis avec Maxime, disons que les balades en voiture ont pris un autre sens.

Moi et Maxime dans son auto. Ambiance, disons, presque décontractée, avec du gros metal, le son au maximum - évidemment.
Moi, hurlant presque: Tu sais, à propos de -
Lui: Hein?
Moi: NOTRE RELATION, JE PENSE QUE -
Lui: Attends.. Attends! DOUBLE BASS DRUM! Waaaah!
Moi: Han ouais...
Lui: Osti que y'a rien de mieux au monde que du double bass drum! Qu'est-ce t'en penses?
Moi: Euh ouais...
Lui: Ouais! En tout cas, qu'est-ce que tu disais?
Moi: Bein je parlais de nous, tsé. Je trouve qu'on va tellement bien ensemble, je t'aime tellement!
Lui: Moi aussi, c'est sur! Oh écoute ça, dit-il en montant le volume encore plus fort, pinch harmonic!
Effectivement, une guitare sortie de nulle part exécute un espère de WAOING aigüe appelé pinch harmonic.
Lui: Haha! Ça c'est du core dégueu!  T'avais reconnu j'espère?
Moi: Euh.. Pas vraiment.
Lui: Oh, ça paraît full! C'est pas pantoute pareil que du death! Écoute ça.
Il change de chanson mais qui, à mes oreilles, est identique à celle d'avant.
Lui: Ça, c'est du death!
Moi: Ha.. Bein oui hein...
Lui: Faudra trop que je t'explique en détail les différences, tu vas comprendre.
Moi: Ouain, faudrait.
Lui: Oh, j'dois trop te montrer une chanson! Tu vas voir, c'est tellement n'importe quoi! Écoute ça!
Il change encore de chanson, et bizarrement, elle ressemble pas mal aux deux autres.
Lui: Attends.. PAs là... PAs là.. Là! Pig squeeeeeals!
Chanson: HRUIIIIII!
Lui: HAhahahaha. Attends, en plus, dans c'te toune-là, y'a le meilleur solo de ta vie.
Moi: Ouain, messemble que tu me le dis souvent, ça (effectivement, à chaque fois, Maxime a toujours un nouveau ''meilleur solo de ta vie'' )
Lui: Oui mais là c'est pour de vrai (il dit ça à chaque fois)!

Moi qui aime écouter paisiblement Pink Floyd, disons que ces balades me décoiffent, quoi qu'on finit par s'habituer.

Courte nouvelle.

Lundi 9 août 2010 à 6:11

Marilou lança un regard hésitant au plat qu'elle venait de cuisiner. Mentalement, elle refit une énième fois le tour d'une liste qu'elle s'était promit de respecter: bonne odeur, ok. Jolie présentation, ok. Assiette plein de steak, remplie de steak, et débordante de steak: ok. Pourtant, Marilou sentait qu'il manquait quelque chose; sourcils froncés, elle rongea nerveusement l'ongle d'un index, tic qu'elle possédait depuis l'enfance, et scruta le plat posé devant elle. Puis, soudainement, elle eut un flash: elle se dirigea presqu'en courant vers le frigo, en sortit une bière qu'elle décapsula avec un énorme sourire, et la vida dans l'un des énormes verres fièrement achetés par Maxime. Elle plaça la bière à côté de l'assiette, recula des quelques pas, et constata en jubilant que tout prenait ainsi son sens. Rassurée, elle eut un soupir d'aise et consulta sa montre, qui affichait 18:36. Tout allait bien maintenant.
...18:36?
Ses yeux s'écarquillent, son coeur se remit à battre la chamade, ses lèvres formèrent une grimace dont elle-seule avait le secret. 18:36? Jetant un autre regard à sa montre, elle vit 18:37 - 18:37? Maxime arrivait toujours du boulot à 18:30 - cela faisait donc, selon un rapide calcul, 7 minutes de retard? Elle songea à quel point Maxime était toujours ponctuel, qu'il était toujours à l'heure, et qu'il n'arrivait jamais en retard - jamais. Pourtant, ce jour-là, précisément le 24 juin, il avait 7 minutes de retard.

7 minutes! Non mais! Marilou pensa à tout ce qui avait pu arriver à Maxime - il était peut-être mort? Elle s'imaginait sa carcasse, prisonnière de sa voiture en flamme, ou son corps projeté de sa dite voiture entrée en collision avec un dix-roues. Ou peut-être s'était-il fait enlevé par un de ces espèces de manique qui, on le sait bien, ont l'habitude de trainer dans les banlieues tranquilles?

La sonnette de l'appartement la sortit de ses spéculations. Elle se leva et se dirigea vers l'entrée, hésitante, s'attendant à voir dans le cadre de porte deux policiers lui annonçant la mort de son fiancé. Elle prit une grande inspiration et débarra la porte avant d'en tourner lentement la poignée. Ce qu'elle vit en ouvrant la porte lui coupa le souffle.
- Voyons, qu'est-ce que t'as? On dirait que tu viens de voir un mort!
- Oh, Maxime...
- Quoi? Qu'est-ce t'as, Loulie d'amour?
Marilou sauta dans les bras de Maxime qui, presqu'amusé, ne s'attendait pas à un accueil aussi chaleureux.  Toujours pendue aux bras de son homme, elle répéta amoureusement «Maxime.. Oh, Maxime!» puis recula d'un pas ou deux, se sentant tout d'un coup ridicule.
- Euh, je suis désolée.
Maxime l'observa, silencieux, puis éclata de rire.
- Voyons Loulie, qu'est-ce qui s'passe?
- Rien.
- Je déteste ça quand tu fais ça!
- Je sais.
Marilou lui offrit un sourire. Il abandonna.
- Viens, dit-elle en le trainant dans l'appartement.
- Ça sent bon!
- Tu trouves?

Maxime aperçut l'assiette posée sur la table - à vrai dire, il repéra la bière en premier - puis regarda sa douce, dont le sourire s'étirait jusqu'aux oreilles.
- T'es don bein cute! s'exclama-t-il. Fallait pas, voyons dont.
- Bein oui, il fallait. Toi, moi, notre appart' décoré parfaitement... Je voulais juste rendre ça plus parfait encore.
Maxime s'approcha d'elle, lâchant le steak des yeux, et l'entoura de ses bras. Elle le serra contre elle le plus fort qu'elle pouvait, enfouissant son nez contre son torse pour respirer son odeur qu'elle aimait tant. Lui pencha délicatement son visage et lui offrit ses lèvres, qu'elle embrassa longuement.
- Tu sais, dit-elle, je peux réchauffer ton assiette au micro-onde.
- Oh, tant mieux.
Il l'emmena dans leur nouvelle chambre, où ils s'aimèrent passionnément.
Mon dieu, je suis tellement folle. Srsly. Je sais pas trop si je dois en rire ou en pleurer; j'ai décidé d'en rire, demain je verserai quelques larmes.
Je pense que je suis dérangée, vraiment. Y'a d'quoi qui fonctionne pas, c'est certain, il me manque un fil dans l'cerveau ou quelque chose du genre. Selon les poétiques dires de mon Maxime choubinouchouadoréquej'aime, « Vous, les girls, vous êtes toutes des osti de folles. T'es une fille donc t'es folle. » Oui mais non, je trouve que son constat est un peu rapide, ma follitude a atteint des sommets que peu de filles de ma connaissance peuvent se vanter d'avoir franchis.

La paranoïa: j'en suis une assidue victime. Je ne suis pas du genre à dire que le gouvernement souhaite notre mort - enfin, pas encore -, c'est surtout avec les gens près de moi. J'ai toujours l'impression que ceux qui se disent être mes amis, qui m'envoient des textos, qui me font des câlins, qui me souhaitent bonne fête ailleurs que sur FaceBook, bref. ceux qui sont supposés m'apprécier... Me méprisent. Ça ne me prend pas grand chose pour en venir à ces conclusions: un drôle de regard ou une phrase bizarrement tournée suffisent pour me faire sentir merdique. Pourtant, avec du recul, je ne pense pas qu'on me veuille du mal; cependant, on dirait que l'hamster qui court sur sa roue représentant mon imagination se met en marche très facilement et est plutôt un hamster malsain. À vrai dire, c'est encore plus facile que ça: lorsque, dans une foule, j'entends quelqu'un rire, je pense toujours que c'est d'ma faute, que j'ai quelque chose de pas correct. J'ai l'impression de lire le complot dans les yeux de ceux qui m'entourent, toujours cette esti d'impression qu'on me veut du mal. Pourtant, je pense n'avoir rien vécu d'extrêmement traumatisant qui pourrait m'entrainer dans de telles pensées.. Je dois avoir un espèce de complexe bizarre qui me sera expliqué cette année dans mes cours de psychologie.

D'ailleurs, être parano, lorsqu'on est en couple, ce n'est pas de tout repos, Maxime vous en reparlera. J'comprends pas comment il fait pour m'endurer, mais bon, il semble que j'aie des qualités pour équivaloir ( à moins qu'il sort avec moi seulement pour le cul ( qui a dit que j'étais parano? )).

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